Meram

Nous sommes des personnes atteintes de certains troubles. Nous roulons à intervalles irréguliers depuis janvier 2008. Les moments où nous ne sommes pas à l’antenne sont nettement moins nombreux que ceux où nous sommes à l’antenne.

En 2017, nous avons fait une pause pour une durée indéterminée. Lorsque la décision a été prise, il y avait près de cinq mille textes courts/longs sur le site ; aujourd’hui, ce nombre est d’un peu plus de deux mille. Nous continuerons à supprimer rétrospectivement les textes dont la durée de vie est manifestement dépassée. L’effacement est plus long et plus difficile que l’écriture. Les textes ont aussi une durée de vie. ¹

Nous réservons aussi notre insatisfaction et notre irritabilité, notre joie qui résiste au plaisir. Peut-être : Nous voulons en fait faire/être un golem. Un corps qui n’est pas un corps. Sans bouche, sans mots, nous savons la classe La recherche d’une autre existence qui soit le plus possible en dehors des jugements, qui ne soit pas dotée d’une ligne esthétique / qui n’espère pas une ligne esthétique. S’ouvrir à l’extérieur des textes et des mots, au bord de la musique, à la séquence compressée en vidéos mais qui en demande plus, aux collages… peut-être à la corruption de la conscience.

Nous sommes dans le quartier ou. Dans une zone tampon humide qui ne veut pas reconnaître l’interdiction de ce qui est en dehors de ses frontières. Nous sommes le testament de notre époque, la défaite de notre histoire, à moins que nous ne soyons l’épitaphe de quelqu’un d’autre…

Malgré tout le tapage, le bruit et l’avidité de la vie, notre seul espoir était que tu sois aimé à la folie; depuis, nos doutes sur la possibilité/nécessité d’un tel amour se sont accrus. C’est pourquoi nous sommes toujours rancuniers, et s’il vous plaît, essayons de commencer par la fin , en nous rappelant/en supposant que le chagrin est façonné par la colère.².

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